What a man !
– What a Man ! est un monovocalisme en « a » : la seule voyelle autorisée est le « a ». Ainsi Georges Perec signa sous le nom de Gargas Parac. Le récit se compose en trois parties : un prologue, un flash-back et un épilogue des aventures d’Armand d’Artagnan, « crack pas bancal, as à la San A », qui, après avoir mis à l’ombre le hors-la-loi Andras Mac Adam pour l’assassinat d’un certain Max van Zapatta accumule les exploits jusqu’à ce qu’un « banal anthrax nasal » le fasse passer de vie à trépas.
– Il s’agit bien sûr, d’un jeu à jouer avec l’auteur et à travers duquel le lecteur teste son vocabulaire et surtout son sens de l’humour. Le texte s’accompagne d’un vaste appareil critique mis au point par Marcel Bénabou, facilitant la compréhension du lexique merveilleusement érudit de ce « verbicruciste endiablé » qu’était Georges Perec.
Georges Perec (1936-1982). Étudiant en lettres et en sociologie, il fréquente la faculté de lettres de Paris et celle de Tunis. Perec est très tôt animé par le désir d’écrire. Le succès arrive très vite à son premier ouvrage, Les Choses. Il obtient le prix Renaudot en 1965. Adepte de la contrainte, mais également homme rationnel, il écrit en 1969, La Disparition, un livre sans la voyelle « e », puis en 1972, Les Revenentes, où la seule voyelle est le « e ». Ces recherches, exigeantes d’invention et de rigueur, trouvent un milieu extraordinairement propice dans l’Oulipo.