Valpéri, mémoires d’un gentilhomme
Un monde de folies aventureuses, de licence, de violence et de mystification, tel est le sujet de Valpéri. Si l’auteur a vécu au XIXe siècle, Valpéri ressemble à un roman du XVIIIe, dans l’esprit des Liaisons dangereuses, au croisement de Sade et du roman gothique.
Valpéri a quinze ans lorsqu’il découvre la bibliothèque de son oncle libertin et « l’orageuse puissance des souffles embrasés de la volupté ». Puis ce seront les divertissements, l’alcool, les jeux, les duels. Dans une langue élégante et teintée d’humour, ces mémoires dévoilent les aventures d’un gentilhomme qui oscille entre humeur sombre et gaieté inquiétante. « Il y a dans ce récit un si contagieux entraînement que le lecteur, électrisé, croit sentir brûler dans ses veines la fièvre de l’action. La main qui s’est crispée sur la garde d’une épée a seule le secret de cette âpre poésie. »
Animé par une soif de l’absolu, Valpéri est libertin, orgueilleux, manipulateur et même cruel. « Je suis de la race qui commande ! » Pourtant, le mystère de ses origines et la certitude de l’existence d’un monde caché l’amènent peu à peu à vouloir percer bien d’autres secrets…
Paul DE MOLÈNES (Reims 1821 – Limoges 1862) débute en littérature sous le patronage de Chateaubriand. Il contribue à la Revue des Deux Mondes et au Journal des débats, puis fait paraître un premier roman, Les Cousins d’Isis, suivi de Valpéri, son chef-d’œuvre. Admiré par Barbey d’Aurevilly, salué par Baudelaire, ses contemporains reconnaissent son talent. Une chute de cheval provoque sa mort aussi prématurée que tragique.