Tu n’es pas un poète à Grenade
Je n’ai pas de pays pour pouvoir y retourner
Je n’ai pas de pays pour en être exilé
Quelques mots suffisent à Najwan Darwish pour inscrire avec sa plume rageuse le drame actuel de l’être palestinien au sein de la condition humaine.
Comme tous ses concitoyens, il se retrouve dans une impasse en guise d’horizon.
Bourrée d’interrogations sans réponse, de points d’exclamation, d’anathèmes que l’on sait d’avance inaudibles, sa poésie fonctionne par pulsions
vitales, par ce besoin de ne pas laisser passer la vie, la liberté, la dignité (et l’amour, pardi !) sans leur envoyer un signe de présence.
Najwan Darwish est né en 1978 à Jérusalem. Il se partage aujourd’hui entre sa ville natale et Haïfa. Faisant partie de l’équipe rédactionnelle du grand quotidien d’information Al-Arabi al-jadid, il est l’un des acteurs les plus influents sur la scène littéraire et culturelle arabe. Saluée par la critique, couronnée par de nombreux prix, son œuvre est traduite dans une vingtaine de langues.