Mon oursin et moi
Francis Blanche en a fait mourir de rire plus d’un. Ce que l’on sait moins, c’est ce que ce jaillissement cocasse cachait de tendresse, de culture, d’art, de dérision devant la sottise et d’indignation. Mon oursin et moi en est la preuve évidente. Francis fut « heureux comme un gosse » lors de la parution de ce livre en 1972, comme le rapporte son biographe Claude Villers. Il y apparaît comme le poète impertinent qu’il n’a jamais cessé d’être, posant un regard sensible et lucide sur les êtres et les choses qui l’entourent. « Plus je connais les hommes, plus j’aime les femmes. »
Francis Blanche (1921-1974), chansonnier, comédien (plus de 120 films dont Les Tontons Flingueurs et Les Barbouzes), parolier (676 chansons pour Charles Trenet, Édith Piaf, les Frères Jacques, etc.), gagman à la radio (pas moins de 1 000 épisodes de Signé Furax !) et à la télévision, scénariste, dialoguiste (La Grande Bouffe), reste l’un des plus épatants humoristes francophones. La vie de Francis blanche n’a eu qu’un seul but : faire rire. Initiateur du canular téléphonique et propagateur de faux scoops, il fut en son temps le maître du calembour et de l’absurde. Tous les humoristes qui lui ont succédé lui doivent quelque chose.