Longtemps je me suis souvenu de Mai 68
Un tiers de siècle plus tard, on ressort banderoles et slogans, et on réanime des souvenirs enfouis. Les nôtres. Ceux de gens ordinaires qui, le temps d’un mois de mai, se sont sentis personnages de roman, et furent, parfois à leur insu, des acteurs historiques. Joe Brainard et Georges Perec ont tracé le chemin pour remonter le temps. Ces «Je me souviens» de manifestants de tous âges, qui défilent à nouveau, pas tous militants, ni érudits, ni informés, ni influents, forment une manière de guirlande en l’honneur d’un printemps mémorable.