Les Nigauds de l’oubli et autres saloperies
L’univers foisonnant où évolue Lily, ce sont des semaines
comme des dimanches à regarder tomber les oiseaux, des rues
bourrées de roses carnassières, un paternel qui fait coiffeur
pour dames, une belle-mère passionnée d’escargots cosmétiques…
Dans le grand micmac du village de S*, la petite
Lily préfère la compagnie de son chat Voltaire et les prédictions
de Médina, authentique voyante téléphonique. Mais
bientôt tout part à vau-l’eau : l’entreprise familiale vire au
fiasco, Voltaire épuise sa neuvième vie, papa Ronnie s’en
remet aux Martiens, Médina congédie Lily. Ne reste pour elle
que sa copine Linda, fiancée avec une mauvaise copie de
Patrick Swayze, et dont le seul conseil est de marcher droit
pourvu qu’on zieute ses fesses. Lily va-t-elle laisser tomber
les bras (et le reste) ? Non, car le charmant Franz Pellicia,
assassin de profession, rejoint opportunément la famille…
Les Nigauds de l’oubli et autres saloperies, c’est une Italie
profonde marquée par une folie douce et la griffe loufoque de
Fellini ; c’est une héroïne qu’on adopte immédiatement,
décalages compris, pour sa fragilité et sa détermination ;
c’est un univers baroque qui ne se rattache parfois que par un
cheveu au monde connu ; c’est une langue qui enchantera
les amateurs d’imprudences littéraires.
Ilaria Gremizzi fait partie de ces rares auteurs qui bousculent
et élargissent l’horizon des attentes de leurs lecteurs. Une découverte à faire séance tenante !