Le double été
– Un jour on voit un film et tout de lui entre en vous : un parc dans une ville, une femme y tombe et un homme est perdu, l’air nocturne jusqu’à l’aube, un ballon, des enfants, des gens qui passent.
– Quand l’histoire commence, sans le savoir, Anders et Sasha, si jeunes, n’ont plus qu’un seul matin ensemble. C’est elle qui meurt, Anders, lui, doit vivre. Est-ce sur la mort ou sur la vie que j’écris, comment savoir ? Je sais seulement dire merci au cinéma qui me donne tant :
« Je suis le spectateur et l’acteur et l’auteur,
Je suis la femme et son mari et leur enfant,
Et le premier amour et le dernier amour,
Et le passant furtif et l’amour confondu »
La presse et les libraires en parlent
« Dreyfus y donne sa définition de la vie comme une puissance rythmique ou plutôt une copuissance puisque presque tout geste cherche à atteindre l’autre, à rejoindre ou à partager. La vie élastique, dit-elle dans le titre d’un autre de ses livres, et c’est exactement cela : allonger lentement la cadence et accélérer soudain par des ellipses, des coupes, d’étranges rejets. Donner à sentir au plus juste, au plus émouvant, le lent et le vite de vivre. »
Stéphane Bouquet, En attendant Nadeau