Le dernier été de Grace Slick
C’est en 1966 que Grace Slick rejoint le Jefferson Airplane, l’un des plus illustres groupes de San Francisco et du mouvement hippie. Elle sera la première grande chanteuse de rock avec Janis Joplin, auteure du classique « White Rabbitt ». Alcoolique, provocante, elle vivra les sommets de l’époque, de Monterey à Woodstock et au tragique Altamont. Quand meurt Janis, elle se jure d’arrêter le rock, veut peindre, élever sa fille, contempler le Pacifique à Malibu… Mais comment se dépêtrer d’une vie aussi addictive ? Elle apportera une réponse éclatante, le 17 juin 1978, lors d’une tournée en Allemagne aussi cruelle que grotesque.
Et si, après les massacres de la secte de Charles Manson ou le meurtre d’Altamont, le vrai glas du mouvement hippie avait sonné pendant la déroute de Grace Slick en Allemagne, dans ce qu’elle a de plus intime et douloureux, la peur d’être une idéaliste démodée, d’incarner une ville fantôme ou un monde disparu ?