Langue mordue (la)
« Je me dis que le monde, que l’être, sont comme un chaudron, et que l’art, l’écriture, en sont la louche. Plus la louche est longue et grande, plus on peut brasser les fonds et les limites du chaudron, plus on parvient à remuer les fonds et les limites de l’être. C’est le pari que je fais, le sens que je cherche à donner à travers la poésie et l’écriture : essayer d’allonger, d’agrandir le plus possible ma louche, mes moyens de remuer l’être, de pousser le plus en avant sa connaissance et de donner à entendre le chant. Pour moi, chaque recueil est l’expérience de ces limites, de mes limites dans ce qui m’entoure. » S. D.