Jimi Hendrix (aimantation)
Musicien hors normes, porté par un rêve « plus grand que la vie », Jimi Hendrix est devenu l’une des icônes majeures du XXe siècle avant de connaître une mort tragique à l’âge de 27 ans. Aujourd’hui, le nom même de Hendrix évoque un artiste qui met le feu à sa guitare, au sens propre comme au figuré – un artiste qui met le feu à sa vie. Défricheur de sons, de mots et de perceptions, il a ouvert un nouvel espace de liberté et d’inventivité, transcendant les frontières entre rock et musique contemporaine, entre communauté noire et société blanche, engagement politique et quête spirituelle. Composant ainsi une œuvre complexe et lumineuse, dont l’influence novatrice continue de rayonner.
18 septembre 1970. Hendrix meurt d’une overdose de somnifères au Samarkand Hotel de Londres. Il laisse un dernier poème qui commence par ces mots : « The story of life is quicker than the wink of an eye » (« L’histoire de la vie est plus rapide qu’un clin d’œil »). Par un monologue poétique, Zéno Bianu s’attache à restituer le dernier rêve de cette aventure fulgurante. Fasciné par les grandes figures-limites de l’art, d’Antonin Artaud (Variations Artaud, Dumerchez) à Marina Tsvetaïeva (Le Ciel brûle, Poésie / Gallimard), de Van Gogh (Le Battement du monde, Lettres Vives) à René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte (Les Poètes du Grand Jeu, Poésie / Gallimard), en passant par Chet Baker (Chet Baker (Déploration), Le Castor Astral), Zéno Bianu livre ici un texte à la fois tendu et exubérant, un « tombeau » qui tente de faire écho au jeu unique, « bleu fauve », de Jimi Hendrix.