Combat Rap II
Venue des États-Unis au début des années 1980, la culture rap a rapidement traversé l’Atlantique pour s’implanter d’abord dans les banlieues françaises. Décriée par les médias qui l’assimilent, dans un premier temps, aux bandes de zoulous qui déferlent sur Paris, tenue pour responsable des maux de la jeunesse, la culture hip-hop française essuie alors les tirs croisés des médias et des hommes politiques avant de se structurer et d’infiltrer enfin, au cours des années 1990, les majors du disque. Aujourd’hui, le rap français est désormais indissociable du paysage musical des années 2000 à travers ses « pionniers » (comme Suprême NTM ou IAM), mais aussi grâce à une génération de jeunes artistes damant le pion aux stars jusque-là indéboulonnables de la variété française. Faisant suite à Combat Rap, consacré au rap américain et salué par la critique, Thomas Blondeau et Fred Hanak racontent à travers les interviews de ses héros (Diams, Suprême NTM, Booba, Oxmo Puccino, Dee Nasty, Rhoff, Kery James, MC Jean Gab’1…) la saga de ce rap français, de ses courants, de ses labels mais aussi de ses zones d’ombre ou de ses guerres intestines. Des trouvailles sémantiques de MC Solaar aux diatribes gangsta d’Alpha 5.20, véritables bandes-son aux émeutes modernes, de la colère radicale de Joey Starr aux rimes inclassables d’Oxmo Puccino, les deux auteurs explorent ici la fabuleuse diversité de ce courant musical né dans la banlieue parisienne des années 1980 pour squatter, vingt ans plus tard, le sommet des classements discographiques.
Extraits audio, informations à consulter sur le blog : http://tomazik.wordpress.com/2008/07/28/combat-rap-le-second/