Cendre de mots (La)
« Il y a dans les poèmes de Jean Portante plein de départs. Et sans doute plus de départs que d’arrivées, tant il est vrai qu’une poésie comme la sienne, toute d’ouverture et d’élans et de mouvements sans cesse recommencés, est plus authentiquement séduisante et belle qu’une poésie d’affirmations grisâtres resserrée sur sa technique jusqu’à l’asphyxie. La beauté n’a rien à voir ici avec la musique douce, elle n’a rien non plus d’un systématisme formel, c’est la beauté ardente et âpre d’un jaillissement gai, avec ses étincelles d’espièglerie, ses attentes, une pointe de perversité, son sens calculé de l’imprévisible, ses moments de pause aussi, ses tourments, son inquiétude contrôlée. »
Lionel Ray