ISBN 9782859209063

24,00 EUR

431 pages

mars 2013

British rock

L’Angleterre n’a pas inventé le rock’n’roll et son premier héros n’a jamais approché la carrure d’un Elvis Presley. Rien ne laissait prévoir durant les années 1950 qu’un pays aussi éprouvé moralement
puisse rivaliser musicalement avec les États-Unis et célébrer les turbulences d’une nouvelle génération.
Égarés dans un monde d’austérité, les gamins anglais ont créé dans la liesse un terreau paradisiaque qui
va révolutionner la musique sur tous les continents.
Après le déclic instauré par Cliff Richard, les Shadows et les Tornados, l’ascension foudroyante des
Beatles met fin à l’hégémonie américaine et révèle un élan national soutenu par des centaines d’orchestres
aux prétentions innovantes. Une guerre effrénée s’engage.
L’encouragement du ministère de l’Éducation permet de réorienter les jeunes en mal de résultats scolaires
vers un cycle universitaire de quatre années consacrées aux arts. C’est ainsi, par exemple, que
John Lennon obtient l’autorisation de faire répéter les Quarrymen dans la cantine de son établissement.
D’autres (comme Eric Clapton, David Bowie, Pete Townshend, Nick Mason, Roger Waters, Jeff Beck,
Eric Burdon, Rick Wright, Keith Richards, Ron Wood, Ray Davies et son frère) font cette même expérience
d’un dilettantisme financé par l’État.
Tandis que les initiateurs disparaissent tragiquement (Buddy Holly, Ritchie Valens, Eddie Cochran…)
ou connaissent des destins mouvementés (Chuck Berry, Jerry Lee Lewis, Gene Vincent, Elvis
Presley…), le rhythm’n’blues émigre en Angleterre telle une valeur stimulante. L’industrie du showbiz
a trop longtemps méprisé le potentiel fantastique des artistes noirs issus du gospel, du blues et du
doo-wop. Et ce sont ces disques exportés comme de vulgaires surplus qui vont susciter l’éclosion spontanée
d’un style britannique aussi singulier que révolutionnaire : la Beat Music. Les groupes porteurs
de cette révolution se nomment les Beatles, les Rolling Stones ou les Who. Le jeune public s’identifie
aussitôt à ceux qui apparaissent comme les nouveaux héros d’une contre-culture. Les industriels
anglais ne passent pas à côté du phénomène et vont follement amplifier la percée de ces groupes. Cette
ascension débute en 1957 et est vite relayée par les médias britanniques. L’explosion du rock anglais
(due aussi à des producteurs de génie (George Martin, Giorgio Gomelsky Shel Tamy, Andrew
Oldham…) se mue en véritable invasion aux États-Unis et partout dans le monde.
Christophe Delbrouck retrace avec brio cette fabuleuse aventure, à la fois culturelle, sociale et politique.
Une aventure qui enthousiasmera et marquera profondément plusieurs générations.

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