Escapade en facilie
Pourquoi avoir voulu écrire un recueil de sonnets ?
J’ai écrit mon premier sonnet à 17 ans. La forme m’a toujours intéressé, c’est un véritable microcosme, une forme courte qui ressemble à un petit monde. Je prends souvent l’image du moulin à café à l’ancienne pour parler des sonnets. Le 1er quatrain est le réceptacle dans lequel nous mettons les grains de café, dans le 2e quatrain s’opère le moulinage et les tercets sont les tiroirs desquels nous tirons le résultat : la poudre, la dégustation. À l’oral, la lecture d’un sonnet dure une minute et s’évapore. Je suis un homme de l’oral, de l’ouïe. Avec le sonnet écrit, un retour est possible. J’aime également l’idée de penser le sonnet comme une toupie : tous deux ne tiennent que sur la pointe, le dernier vers. Mon précédent recueil, L’Anche des métamorphoses, était déjà un recueil de sonnets, écrits en hommage à mon instrument fétiche : le saxophone. Je remerciais le roseau de m’avoir laissé jouer de la musique grâce à lui.
Pourquoi intituler votre livre « Escapade en Facilie » ?
« Facile » renvoie à la fois au laudatif et au péjoratif. J’aime cette ambivalence des sens, j’interroge l’ambiguïté tout au long de ce recueil, qui m’a demandé trois années de travail. Je rejoins Voltaire en quelque sorte. Tout ce qui est élégant a l’air facile, mais l’inverse n’est pas vrai. D’ailleurs, avec Voltaire, d’autres « très grands » habitent ces pages, tels que Baudelaire ou Sainte-Beuve.
Didier Malherbe en vidéo
La presse et les libraires en parlent
« Dès les premières mesures, le souffle envoutant de Didier Malherbe agit et nous porte dans un monde aérien aux mélodies enchanteresses. »
FIP
« Didier Malherbe, c’est une magnifique incarnation du musicien complet aux saxophones et autres instruments dans lesquels on souffle avec âme »
Télérama
« Didier Malherbe est un musicien sans frontières qui a traîné ses guêtres du Maroc à l’Inde, du jazz aux musiques d’ailleurs (Hadouk trio) en passant par le rock pataphysique de Gong. »
L’OBS
« Un des esthètes de l’éclectisme qui a allègrement jeté aux orties des étiquettes aussi désuètes que “Rock” et “Jazz”… »
Libération
« L’immense plaisir que prend Malherbe à citer Parker reflète bien son respect pour le jazz. Un jazz qui, loin des puristes, n’hésite pas à se mêler aux libertés rock ou aux musiques ethniques. »
Jazz Hot
Poème postface de Jacques Réda
Coédition avec La Lucarne des Écrivains